Journée Serigne Mansour SY-Boroom Daara ji:

Un Guide, un legs, un devoir de mémoire

Car en réalité, en dépit des allégations fortes formulées au début du millénaire, des conflits et autres assignations tout aussi com munautarises et essentialistes, ainsi que des inductions négatives portées sur l’islam, force est de constater qu’il est d’abord PAIX

En cela, il convient de considérer des actes posés par des partisans de l’islam politique et ou salafiste et ses conséquences désastreuses, déplorables et déplorées comme des interstices périphériques voire marginales, en rupture avec les préceptes du Salaam

Au demeurant, le Sénégal, terre de l’is lam soufi en constitue une illustration.

En effet, au lendemain de la disparition du Sceau des prophètes, il convenait de suivre les élus de Dieu, qui ont indiqué des voies à suivre, soubassement du Tassawouf. Sont de ceux-là, Cheikh Ahmed Tidiane Chérif (RTA) dont l’Ecole de Tivaouane contribue incontes tablement à perpétuer l’oeuvre suite à la chaine de transmission.

Les célébrations constituent toujours des circonstances mises à profit pour revenir sur l’essence d’une ceuvre. Elles sont aussi un mo ment de renouvellement d’un pacte, un plébis- cite d’un idéal. Il s’agit ici d’un devoir de mé- moire vis-à-vis de Serigne Mansour Sy, que la mémoire collective assimile au Boroom Daara ji et confond à l’islam.

Serigne Mansour Sy, en constitue un des chantres, lui dont le prénom devient topo nyme en ce sens qu’il se confond à la dara l’école coranique- des puissants espaces de socialisation aux vertus, principes et humanités Cette évocation permet de formuler des de la religion. En effet, dés 1946, les flammes hypothèses, du moins de mettre en lumière ce qu’il a allumées éclairent, illuminent et guident qui constitue l’exception sénégalaise, son ver plusieurs de ses disciples et incidemment ou, les ressorts qui le tiennent: l’islam soufi, moult communautés tant du Sénégal que des pays voisins. Ses nombreux disciples se distinguent facilement par leur maîtrise du Coran, leur compréhension des sciences islamiques tant dans l’esprit que dans la lettre, effets de son art d’enseigner, porté par son sens de l’humour tout aussi pédagogique, sa tonalité vivante, ex- pression de son engagement sans limite pour le SAVOIR. Son élégance singulière renvoie à la BEAUTE de la religion musulmane.

A l’image de son illustre Grand-père Cheikh El Hadj Malick et de son érudit père Serigne Babacar Sy, il prêtait une attention par ticulière à la distribution spatiale des ressources sorties de la daara. Ainsi, les produits de son école essaiment dans le pays particulièrement au centre, au centre-ouest, à l’ouest, au sud du Sénégal et dans de nombreux autres pays fron taliers dont la Gambie, la Guinée, le Mali. Par ailleurs, leur maîtrise des sciences islamiques n’inhibent en rien leurs capacités d’adaptation et de résolution de problème, leur sens d’ini tiative. Plusieurs de ses disciples demeurent des chefs d’entreprise confirmés pendant que d’autres animent des instances de la Cité. C’est dire que la Daara était ouverte à la VIE.

Les moments des ziaara annuelles consti tuaient des sortes de conclaves, des instances de réflexion sur certaines questions. C’est à dire qu’il avait une posture dynamique et une perspective évolutive. Mais ces ziaara étaient aussi des moments de renouvellement du pacte scellé, de l’allégeance à lui, à la confrérie et à l’islam.

En cela, la rencontre d’aujourd’hui peut être considérée comme un legs, un moment de perpétuation de l’oeuvre de Boroom Daara ji Daara-activité-dahira-ziarra, tel semble être le parcours de la socialisation, de l’apprentissage des disciples de Serigne Mansour SY.

Célébrer Serigne Mansour, c’est donc encourager la quête de la CONNAISSANCE, inviter à l’AUTONOMIE, à magnifier les VAO LEURS de l’islam faites de respect de l’Humain et de ses espaces, à respecter l’{autre} dont l’existence renvoie à une facette inconnue de soi-même. Rappeler Serigne Mansour Sy, c’est ouvrir le Grand livre de la vie, celui du vivre-ensemble harmonieux, en paix et en toute responsabilité mais également et surtout invi ter à s’inspirer de son exemple et incidemment faire perdurer son legs.

Que LE BON DIEU (SWT) lui rétribue tous les bienfaits rattachés et donne force et lucidité à ses disciples pour veiller sur son legs précieux et perpétuer son oeuvre gigantesque!

Dr Tidiane SALL

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